N°64 – Février 2025  

Communiqué de l’EGPE

Au vu de la réapparition de l’insoutenable et dangereuse guerre des générations déjà abondamment utilisée au moment du Covid, qui fait fi des solidarités intergénérationnelles assurées par les grands-parents, l’Ecole des Grands Parents Européens de Paris a décidé de réagir en rédigeant le communiqué ci-dessous mis sur les réseaux sociaux et envoyés aux médias avec lesquels nous sommes en relation. Vous savez que nous affirmons que « les grands-parents ne sont pas des seniors comme les autres ; ils sont avant tout investis dans les solidarités intergénérationnelles ».

Les grands-parents n’ont pas attendu la dette de la France pour être solidaires !

Depuis un certain temps le bruit court selon lequel les seniors seraient aisés et donc sommés d’aider à résorber la dette de la France. Ah, le vieux mythe de la guerre des générations… C’est vite oublier que les grands-parents n’ont pas attendu d’être montrés du doigt pour être présents au cœur des solidarités intergénérationnelles et sociétales. L’enquête IFOP de 2021, commanditée par Notre Temps lors du colloque de l’EGPE à l’Assemblée nationale, parle d’elle-même : don annuel de 585€ par petit-enfant, 23 millions d’heures de garde hebdomadaire « pro bono », soit 650 000 emplois d’aides-maternelles à temps plein et au moins 22 jours de vacances assurés par an et par petit-enfant sans compter toutes les autres formes de solidarité financière et non financière. D’ailleurs, maintenant qu’on s’inquiète (enfin !) d’une baisse de la natalité, une enquête de l’UNAF avait déjà confirmé en 2020 le soutien indispensable des grands-parents aux familles actuelles qui auraient encore moins d’enfants si les grands-parents n’étaient pas à leurs côtés. De plus, avec l’allongement de la durée de vie dans le grand-âge, 27 % des grands-parents actuels, dans la tranche d’âge des 60/70 ans, portent la charge d’au moins un parent aîné. Véritable génération-pivot, les grands-parents actuels sont doublement, voire triplement aidants. Rappelons qu’en France les grands-parents, au nombre de 15 millions, représentent 85 % des seniors âgés de plus de 54 ans. Sans oublier que 48% des présidents d’association sont des retraités –Direction des Statistiques, de la prospective, d’évaluation et de la Recherche de la CNAV– 1 retraité sur 5 est bénévole. Alors qu’on ne vienne pas nous faire la morale ni surtout qu’on ne nous fasse pas passer pour de riches et oisifs égoïstes ne pensant qu’à leurs loisirs personnels ! Jamais la famille n’a autant été plébiscitée pour toutes ses formes de solidarité. 

Hommage de l’EGPE à Nancy et Germaine, toutes deux bénévoles à l’origine de l’EGPE

Nancy Brac de la Perrière et sa cousine Germaine, toutes deux très actives au sein de l’EGPE dès sa création, viennent de nous quitter à quinze jours d’intervalle. Les archives de l’EGPE regorgent des écrits de Nancy Brac de la Perrière qui avait su, dès le début, saisir toutes les problématiques liées à l’exercice de la grandparentalité. Elle avait entraîné sa cousine, Germaine de la Perrière-Ceyrac dans la tenue des comptes de l’EGPE et les deux cousines ont laissé des souvenirs inoubliables de leur dynamisme bénévole à l’EGPE. Une bénévole évoque son arrivée à l’EGPE grâce à Nancy : « rencontrant Nancy régulièrement depuis 1990, nous avons appris à nous connaitre, à parler de nos préoccupations, activités, projets. C’est ainsi que d’année en année elle parlait avec de plus en plus d’enthousiasme d’une association de Grands Parents, dont son mari Gilles était trésorier. Un beau jour, devenue grand-mère à mon tour, j’ai demandé des précisions, j’y suis allée pour voir… j’ai vu et j’y suis restée. » Jane Desnos, animatrice du café-actualités de l’EGPE nous confie que « c’est à Nancy que je dois le plus bel hommage à mes Cafés-Actualités, elle y a été assidue dès le début en me disant « avant, quand mon mari et mes fils parlaient actualité à table, je me taisais, maintenant je participe ! ». Qu’elles soient ici toutes vivement remerciées pour le soutien sans faille qu’elles ont apporté à la naissance et au développement de l’EGPE.

Le film du colloque-anniversaire est en ligne !! A visionner en entier ou par extraits…

 Accédez à l’ensemble en cliquant ici

Les activités de l’EGPE : paroles enthousiastes de participant-e-s

Le club-lecture et le café-actualités

Le club-lecture, c’est l’occasion de découvrir des thèmes et des œuvres nouvelles, parmi celles qu’on croyait ne pas vous intéresser. « Il n’y a pas un seul livre que j’aurais lu par moi-même » confie une lectrice. « Parler des livres permet d’aller plus loin, d’expliciter le plaisir qu’on a à lire. Jane est très stimulante, tout en étant exigeante ; elle propose un schéma d’analyse approfondie et donne des pistes pour se poser les bonnes questions ». Souvent nous nous rendons compte que nous allons relire l’ouvrage car des subtilités nous ont échappé. Suite à la lecture de « Disgrâce » de J.M. COETZEE, une participante témoigne : « j’ai évolué dans ma compréhension superficielle du départ et, in fine, je suis arrivée …… au pied du monument où repose le cœur de Lord Byron en Grèce ! (ndlr : vous voulez comprendre le sens de cette phrase ? Lisez ce livre passionnant ….)

Le café-actualités, ce ne sont pas uniquement les séances prévues dans l’année, mais aussi l’envoi d’articles envoyés par Jane qui donnent lieu à de nombreux échanges au sein du groupe entre chaque séance. Le dernier article décortiqué en groupe « la démocratie ne fait plus rêver » de Dominique SCHNAPPER (Franc-Tireur 18/09/24) a permis de couvrir tous les défis actuels de notre monde quant à la fragilité des démocraties confrontées à la montée des populismes et dictatures.

Ces deux ateliers sont animés avec succès depuis plus de 20 ans par Jane DESNOS pour le plus grand enrichissement de tous les participantes qui la remercient ici vivement.
N.B. : Ces deux groupes, démarrés en octobre 24 sont complets ; prochaines inscriptions à la rentrée de septembre prochain.

L’atelier-philo, animé par Véronique SCHUTZ, de l’AGSAS, est dénommé « l’atelier du 5e étage de la rue Chomel » par les heureux participants photographiés ci-dessous.

Ils évoquent avec chaleur la confiance et le respect mutuels au sein du groupe. Chacun apporte ce qu’il est, chacun accueille ce que les autres lui apportent. Entre eux, l’alchimie paraît naturelle. On comprend vite cependant que le cadre donné par l’animatrice est le gage de la réussite. Elle propose un sujet, puis laisse le groupe s’exprimer. On s’exprime à tour de rôle, seulement quand votre voisin vous a remis le « bâton de parole » : pas question de s’interrompre, on prend le temps de réfléchir avant de rebondir sur ce qu’on a entendu. Au cours des tours de parole (deux ou trois) « la pensée évolue toute seule », « on peut creuser un sujet « , « je n’ai rien à dire …. puis quelque chose vient et je tire sur la pelote », « on a besoin des autres, tout seul on tourne un peu en rond », « on n’essaye pas de convaincre, chacun est un interlocuteur valable ». Un espace et du temps pour penser à plusieurs ! Quelle bonne idée… !

D’autant que vous pouvez retrouver tous les comptes-rendus en ligne sur le site de l’EGPE (scrollez en bas de la page).

A noter que cet atelier est le seul à encore accepter de nouveaux participants puisque chaque séance est indépendante de la précédente.

 

L’atelier Psychogénéalogie est animé par Sylvie HOUEL, psychothérapeute. En remontant sa lignée familiale, on remarque – parfois avec surprise – que certains événements et comportements se reproduisent sur plusieurs générations : accidents, fausses couches, suicides, dépossessions, …

L’objectif de l’atelier est d’identifier, dans nos familles, ces épisodes transgénérationnels, et, si nécessaire, de s’en libérer. A cet effet, on établit un outil, le génogramme, arbre généalogique qui fait apparaître les liens avec des événements difficiles, des rancœurs, voire des haines. Il faut bien entendu faire des recherches et avoir des échanges à l’extérieur, c’est enrichissant.

« A l’origine, nous dit un grand-père, c’est pour mon petit-fils que je me suis lancé dans ce travail. Je voulais qu’il en sache plus sur sa famille maternelle s’il en ressent le besoin, et je constate que ça l’intéresse. Il cherche par exemple des photos de sa mère petite. » Et une autre participante nous confie : « On vit dans cet atelier une expérience forte, exigeante et parfois très douloureuse. De fortes émotions peuvent remonter car cela touche beaucoup à l’affectif. Le contenu de nos échanges est absolument confidentiel. »

A noter que cet atelier est fermé depuis le 17 décembre dernier et n’accepte donc plus de nouveaux participants. Inscriptions pour éventuellement la constitution d’un 2e groupe à la rentrée scolaire prochaine.

L’Atelier d’écriture, animé cette année par Alice et Solène, a décoré la salle de réunion de l’EGPE d’une longue fresque chronologique s’étendant de 1930 jusqu’à 2025 sur laquelle toute personne peut poser son Post-It d’événement marquant pour elle…

Une de nos participantes, fidèle depuis le démarrage de ces ateliers d’écriture en 2022, témoigne : « nous avons commencé à six « écrivains » autour d’un projet : des grands-parents se réunissent pour écrire ce qu’ils souhaitent transmettre à leurs petits-enfants. Je retrouve avec bonheur les pages que j’ai pu écrire et partager sous la houlette discrète et bienveillante de notre animatrice d’alors : mon enfance, mon adolescence… de quoi passionner mes enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants quand ils vont découvrir ce trésor. Et n’oublions pas les échanges entre « participants » sur nos expériences de jeunesse : mai 68, la légalisation de la contraception… Depuis la rentrée 2024 Alice et Solène ont pris le relais pour uniquement trois séances dans l’année, nous donnant des directives plus précises, animant des jeux pour guider nos productions.  » Une autre ajoute : »j’attends l’atelier d’écriture avec gourmandise car cette animation va faciliter l’accès à mes fugaces ou pérennes sensations et souvenirs, à la mise en mots de nos images personnelles. »

Aujourd’hui Grands-Parents, deux groupes de parole animés par Monique DESMEDT et Pierre MANIPOUD

« Cet atelier permet de partager des problématiques autour de nos enfants et petits-enfants. C’est un groupe d’échanges et de soutien. On vient souvent chercher des solutions pour sortir d’un conflit ou d’une situation bloquée, mais en pratique on évolue grâce à la vision des autres. On prend du recul ». « Nous sommes souvent amenés à relire notre propre expérience, par exemple quand nous parlons de frères et sœurs : pour comprendre nos petits-enfants, on se remémore ce qui s’est passé pour nous, pour nos enfants ». « Nous débattons toujours sur un thème annoncé à l’avance, à l’initiative des animateurs ou des participants : par exemple le jeu, les projets, … On ne fait pas de synthèse, mais on peut suggérer des réponses ».

L’EGPE et les médias

Pensez à régulièrement consulter la page L’EGPE et les médias sur notre site internet https://egpe.org/lesmedias-parlent-de-legpe/ vous y lirez ainsi les interviews données par l’EGPE dans divers médias Presse écrite :                        La Vie n° 4142 : Quand mon enfant divorce 16/01/2025 où vous lirez l’interview de notre vice-présidente.                    La Vie n° 4131 : Une adhérente de l’EGPE interviewée « Parents de substitution, l’ancienne génération à la rescousse » La chaine de télévision M6 nous a également sollicités pour un reportage sur « Les grands-parents qui élèvent leurs petits-enfants » et voici le replay de l’émission où vous retrouverez les grands-parents de Lilou. Malheureusement, malgré ses engagements et le fait que ces grands-parents aient rendu hommage à la qualité de notre ligne « Allo Grands-Parents » la chaîne n’a même pas cité le nom de l’EGPE… A vous d’aller directement sur le replay de l’émission car nous n’avons jamais reçu le fichier vidéo promis (autant la presse nous envoie les fichiers, autant c’est plus difficile pour la télé). M6, dans son documentaire du 17 janvier 2025 « Un jour, un doc » rend hommage à Josiane et Jean Luc, des grands-parents accompagnés par l’EGPE, qui élèvent leur petite fille Lilou.

Un dossier, des analyses : « Ces petits enfants qui ne naîtront pas » …

L’EGPE, reconnue association familiale, est adhérente à l’UDAF 75 (Union Départementale des Associations Familiales) et sa présidente a été élue administratrice du C.A. de l’UDAF. Les UDAF sont regroupées au sein de l’UNAF (niveau national) qui publie régulièrement des Observatoires remarquablement documentés. L’an passé, un important travail a été mené autour de l’Observatoire intitulé « Désir d’enfant(s) ». Entre désir et réalités : avoir des enfants aujourd’hui en France.                                                                                                                                                                      Un récent communiqué de presse l’UNAF « Les bébés ne tombent pas du ciel ! » attire l’attention sur le bilan démographique 2024 de l’INSEE. Au plus bas depuis 1945 !                                                                                     Afin de comparer avec nos voisins européens, allez consulter « l’évolution démographique récente de la France (2024) de l’INED. Et c’est encore pire au Japon et en Corée du Sud !                                                                                      Un graphique valant mieux que plein d’explications : voici la pyramide (qui n’a plus rien de la forme d’une pyramide) que Nicolas Pécourt, directeur de la communication chez Clariane publie sur sa page LinkedIn.

Cette baisse des naissances et l’augmentation de la part des personnes âgées dans notre société interrogent les grands-parents que nous sommes… Depuis 1994, amorce du déclin, mais encore plus depuis 2010 la natalité chute et nombreux sont les grands-parents à se désoler de ne pas avoir de petits-enfants. Or, les enquêtes prouvent que si le désir d’enfant n’a pas baissé, l’absence de « lendemains qui chantent » (que nous avons connus), les conditions matérielles et de logement difficiles mais surtout les conditions de travail qui obligent encore et toujours les femmes à sacrifier leur carrière pour passer à mi-temps (pas de places en crèche, des horaires impossibles, il a été calculé qu’elles travaillent le double des hommes entre la maison et le travail), l’éco-anxiété, l’éclatement de la cellule familiale, bref, toutes ces conditions réunies font que mettre un enfant au monde actuellement apparaît comme un geste audacieux. Et puis, dans ce monde violent, sous la menace des bouleversements climatiques, quel avenir aura cet enfant ? Cependant, restons conscients que les récents débats sur les différences de niveaux de vie entre actifs et retraités sont révélateurs du bouleversement que cette baisse de la démographie engendre. Plus que jamais les grands-parents, en fonction de leurs moyens, essaient d’être à l’œuvre dans les solidarités intergénérationnelles. Mais là aussi, les temps sont durs, on nous annonce même que le montant de ces aides a baissé.

A.G. de l’EGPE, Jeudi 27 mars 2025, de 14h à 17h, Maison Vie Associative du 7ème

Nous vous invitons nombreux à l’A.G. de notre association à la MVAC du 7ème, 4 rue Amélie, le jeudi 27 mars prochain afin d’ensemble faire le point sur l’exercice écoulé et parler de nos projets futurs. Et comme vous êtes adhérent pour 2025 vous aurez le droit de voter. Vous n’êtes pas adhérent ? Il est grand temps d’adhérer pour 2025. Vous pouvez le faire en ligne, sur la page d’accueil de notre site. https://egpe.org/adherez-a-legpe/

 

Vous n’aimez pas les règlements en ligne ? Téléchargez le formulaire d’adhésion à renvoyer complété, avec votre règlement par chèque, au 12 rue Chomel Paris 7e . https://egpe.org/wp-content/uploads/2024/11/EGPE_nov24_adhesiondon25.pdf

 

Les Babalias

Quelques nouvelles des BABALIAS, nos grands-mères de cœur, au nombre actuel de 15 qui accompagnent 26 couples et/ou mères isolées autour de la naissance de leur bébé à Paris et interviennent en partenariat avec la PMI Hors les Murs de l’Hôtel Dieu. Bravo à toute l’équipe ! La prochaine News vous en dira plus… D’ici là les BABALIAS font appel à vos dons, nécessaires aux Mamalias en situation précaire et à leur bébé. Elles ont besoin de châles, de couvertures pour les bébés, de gilets ou pulls/chemisiers amples, de chaussures de taille 39-41, de portes-bébés ventraux (ou écharpes de portage) de layette taille naissance à 1 an. Si vous avez des poussettes qui ne servent plus, avec leur protection anti-pluie, elles seront très utiles à d’autres bébés.

Merci d’apporter vos dons généreux dans les locaux de l’EGPE au 12 rue Chomel durant nos heures de permanence à savoir lundi, mardi, jeudi de 10h à 12h75. Les BABALIAS vous en remercient d’avance ! 

Pour vous informer,

Directeur de publication : Régine Florin

EGPE tél 01 45 44 34 93 ou egpe@wanadoo.fr
Les bureaux de l’EGPE sont ouverts
lundi, mardi, jeudi et vendredi de 10h à 15h,
et fermés pendant les vacances scolaires parisiennes.