Les colloques de l’EGPE, cliquez ici
A venir : le samedi 23 novembre 2024, colloque-anniversaire de la création de l’EGPE : « l’EGPE, trente années d’Observatoire de la Grand-Parentalité ». Cliquez ici
En 2022, bénéficiant de l’obtention du label Paris Ville Europe, l’EGPE a organisé un colloque à l’Hôtel de Ville de Paris sur un thème « De l’art de faire famille à distance. Grands-parents et petits-enfants en Europe ». Cliquez ici
En juin 2021, à l’Assemblée Nationale, s’est tenu le rendez-vous de la grand-parentalité sous le titre « Les grands-parents, des seniors comme les autres ? » où le rôle essentiel des grands-parents au sein de la société a été souligné aussi bien par l’enquête Notre Temps-EGPE-IFOP que par les intervenants.
En 2017, un colloque à visée européenne interrogeait « Quels grands-parents, pour quelle société ? ». En 2019, c’était au tour des ateliers de langage mis en place par l’EGPE « Le langage, quels enjeux pour l’École et les familles ? ».
Des activités culturelles et des ateliers ouverts à tous et toutes. Cliquez ici
Des activités culturelles telles que le « café-actualités », le « club-lecture », des ateliers-philo sur des thèmes liés à la grand-parentalité ainsi qu’un atelier d’écriture sur la transmission de l’histoire familiale, vous sont proposés, dans les bureaux de l’EGPE.
Mais vous savez, devenir grand-parent, ça s’apprend… A l’intention des « déjà-grands-parents » ou des « futurs grands-parents » nous avons choisi trois questions de grands-parents parmi celles qui sont souvent posées à notre équipe d’écoutant-e-s et médiatrices :
Trois questions de grands-parents
Sophie va devenir grand-mère….
Âgée de 61 ans, je viens de prendre ma retraite … et, comble de bonheur, je vais être grand-mère par ma fille.
En réalité, je suis traversée par des sentiments contradictoires à savoir la joie et l’appréhension face à cet événement qui approche. Quelle grand-mère vais-je être ? Serai-je à la hauteur de la place qui me sera assignée ? Comment trouver la bonne distance avec les nouveaux parents ?
Pour mon mari, les choses paraissent plus simples. Il dit être heureux de devenir grand-père.
EGPE : La naissance d’un premier petit-enfant est un bouleversement dans la mesure où il provoque un changement de place pour chaque membre de la famille. Votre rôle de grand-mère sera surtout, dans un premier temps, de rassurer votre fille sur sa capacité à être mère à son tour. Il vous faudra beaucoup de délicatesse pour respecter les nouveaux parents dans leurs tâtonnements et leurs maladresses ; n’oubliez pas qu’ils vivent une expérience inaugurale ! Et votre propre expérience ne peut être le seul modèle pour eux.
Gardez toujours à l’esprit que ce sont les parents qui nous font devenir grands-parents. Ils nous ouvrent ou nous ferment la porte aux petits-enfants. Aussi, une relation de confiance est-elle nécessaire entre les générations pour que l’équilibre familial soit propice au développement de ses petits-enfants.
Si cette confiance est déjà établie, vous pourrez tisser avec bonheur des liens avec votre premier petit-enfant.
Le fait d’être affranchie d’une responsabilité éducative vous libère et vous permet d’assurer un rôle riche d’affection et de transmission. Votre mari, heureux de son futur statut, prendra sa place auprès des générations qui vous suivent, peut-être avec réserve, mais avec autant de tendresse.
Michèle s’inquiète :
« Mon fils et ma belle-fille viennent de m’annoncer qu’ils partent à l’étranger pour 3 années au minimum.
Même si je respecte leur décision, je ne peux m’empêcher de craindre que leurs deux garçons de 7 ans et 5 ans m’oublient peu à peu. Comment faire pour préserver nos liens malgré la distance ?
EGPE : votre préoccupation est tout à fait légitime. Cette séparation avec les parents vous est imposée et elle génère chez vous un fort sentiment de perte.
Rassurez- vous ! Les liens que vous avez construits avec vos deux petits garçons ne seront pas altérés par l’éloignement géographique. Vous continuerez à les nourrir selon des modalités nouvelles : courriers,
échanges téléphoniques, discussions sur les réseaux sociaux via les écrans … N’hésitez pas à les utiliser, sans crainte de peser sur la vie des parents et de leurs enfants. Regarder le film du colloque que l’EGPE vient justement de consacrer à ce sujet de « faire famille à distance ». Cliquez ici
Pour votre fils et votre belle-fille, cette nouvelle vie va exiger d’eux la mobilisation de ressources en termes d’adaptabilité : ils vont devoir apprivoiser un nouvel environnement professionnel, de nouvelles relations sociales, de nouveaux établissements scolaires pour les enfants etc… Aussi, sans doute vous faudra- t-il « lâcher-prise » pour leur laisser un espace de liberté nécessaire dans cette nouvelle étape de leur vie. Votre rôle de grand-mère sera de valoriser ce départ à l’étranger, source d’ouverture et de découvertes pour vos petits-enfants. Alors, faites-vous confiance dans la place que vous occupez dans la famille. Et n’oubliez pas de vivre aussi pour vous-même, à travers les activités et les rencontres que vous conserverez.
Jean François est préoccupé
Depuis quelques années, mon épouse et moi-même avons beaucoup de mal à communiquer avec notre bellefille. Nous avons deux petits-enfants, 2 filles âgées de 7 ans et 10 ans. Elles nous sont rarement confiées, sous
prétexte qu’elles ont beaucoup d’activités extra-scolaires ou qu’elles sont fatiguées. Cette situation nous
attriste ; nous aurions tant de choses à partager avec nos petits-enfants ! Les relations se sont peu à peu
distendues sans qu’il y ait un événement déclenchant. Comment rétablir la communication ?
EGPE : Les tensions font partie intégrante de la dynamique familiale ; aussi, est-il difficile d’y échapper. Si ces tensions dégénèrent en conflit ouvert ou larvé, les liens entre grands-parents et petits- enfants sont altérés, voire rompus. Dans la situation que vous décrivez, peut-être s’agit-il de malentendus, de préjugés entretenus dans la mesure où rien n’a été exprimé du malaise qui vous blesse.
Pour rétablir peu à peu la confiance, voici quelques suggestions :
N’hésitez pas à valoriser votre belle-fille dans son rôle de mère. Évitez les critiques qui ne feraient qu’exacerber les tensions ; gardez-vous d’utiliser votre fils à des fins d’alliance. Pris en étau entre ses parents et sa femme, il choisira probablement de préserver son couple. La distanciation avec vous en sera accentuée.
Conservez une attitude d’ouverture malgré les écueils et maintenez les liens d’affection avec vos deux petites filles par courrier, téléphone ou réseaux sociaux – en recueillant au préalable l’adhésion des parents. Si la
communication se verrouille, si la parole ne circule plus, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel compétent dans le champ de la famille (psychologue, médiateur familial intergénérationnel ). Il vous aidera à voir plus clair dans la situation que vous vivez et devenir acteur de changement des liens entre vos deux générations.
Et soyez convaincus que vous participez, en tant que grands-parents, à la construction de la personnalité de vos deux petites filles.